Article rédigé par Jean BERTON et paru dans « Nos chasses »
Bio- Espace a-t-il mis au point ce que les chasseurs français attendent depuis de très longues années ?
Un sérieux espoir est maintenant permis, mais rien n’est encore gagné.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe! le laboratoire Bio-Espace aurait enfin réussi à produire un vaccin qui Immuniser nit les lapins contre la myxomatose et la maladie hémorragique virale et, surtout, qui pourrait être administré sans qu’il soit nécessaire de reprendre les animaux pour leur injecter une « mixture » quelconque. Une découverte qui serait vraiment capitale, donc, mais II reste bien des étapes à franchir, bien des obstacles à vaincre!
A l’origine de cette mise au point depuis si longtemps espérée • ou redoutée par certains, la structure présidée par le professeur Auguste Commeyras une émanation de l’A.N.C.L.A.T.R A Association nationale des chasseurs de lapins et de défense des chasses traditionnelles – qui est depuis des années en première ligne dans le combat contre les affections touchant le plus populaire de nos gibiers. Rappelons qu’elle est a l’origine de la création d’un premier vaccin révolutionnaire, le S.G 33: qui immunise les lapins contre la funeste myxomatose et aussi d’autres travaux qui lui ont attiré les foudres des « bien pensants » de la chasse;
Bio-Espace, c’est en effet, également, la mise au point d’un procédé qui permet la vaccination des petits rongeurs saris qu’il soit nécessaire de les reprendre, basé sur l’utilisation de puces devenant des ‘seringues vivantes’. Les insectes, que Bio-Espace sait produire en grandes quantités, sont chargées de vaccin et, libérées là où passent les lapins, les « squattent »en leur inoculant le produit salvateur. Le problème, parce qu’il v a un problème, c’est que là mise au point de ce procédé n’a pas plu a tout le monde et que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage s’est notamment élevé contre ‘ ces petits qui, avec très peu de moyens, voulaient jouer dans la cour des grands; dans la cour dé ceux qui disposent de personnel et d’argent facile mais n’ont Jamais rien trouvé pour lutter contre les ennemis principaux du lapin…
De vrais scientifiques
Le vaccin B.E 4 créé par Bio-Espace et véhiculé par les puces qui, en ;donnant une forme atténuée de la maladie aux lapins, les immunise contre des atteintes beaucoup plus graves aurait été recombiné avec un autre vaccin destiné à lutter contre la V.H .D. C’est ce que vient d’annoncer l’association par la voix du professeur Auguste Commeyras, qui est tout sauf un rêveur, ses titres scientifiques parlent pour lui. Il a déclaré que cette avancée aurait été réalisée en partenariat avec le laboratoire de pathologie comparée de l’Université de Montpellier II (ville où est aussi implanté Bio-Espace) dirigé par le professeur Max Bergoin – encore un autre gage de sérieux.
« La mise au point d’un tel vaccin recombinant était très attendue dans le monde cynégétique, signale .Auguste Commeyras. file constitue une étape très importante dans la lutte contre la V.H.D et la myxomatose, deux maladies qui déciment chaque année dé nombreuses populations de lapins garenne – souvent à la veille de l’ouverture. Mais ce nouveau vaccin doit maintenant subir une série de tests pour s’assurer de son efficacité en milieu fermé, avant d’être expérimenté en milieu ouvert, c’est à dire dans la nature ».
Des sous s’il vous plaît…
La suite du discours tenu par Auguste Commeyras est plus ‘matérialiste’ puisque le président de Bio-Espace précise que son association n’a ni les moyens financiers ni les moyens humains pour pouvait engager de telles expérimentations. Il lance donc un appel très pressant aux Fédérations de chasseurs, afin qu’elles l’.aident a franchir ces nouvelles étapes qui conduiront ensuite vers la demande d’autorisation de mise sur le marché des bâtons dans les roues »
C’est peut-être une très grande partie de l’avenir du lapin qui se joue là mais de sérieux espoirs existent : Bio-Espace sait en effet élever des puces inféodées au lapin de garenne en quantités énormes et peut les proposer à des prix plus que raisonnables ; l’association sait également les ‘charger’ de vaccin et ce n’est un secret pour personne, maîtrise parfaitement la technique de lâcher des « seringues vivantes » en milieu ouvert
Si l’efficacité de son vaccin « recombinant » annoncée se vérifie pourra-t-on (cherchez qui est « on ») encore s’opposer au lancement d’un programme qui aurait de bonnes chances d’éradiquer les deux maladies contre lesquelles les chasseurs se sentent toujours désarmés? Deux maladies qui ont fait perdre un -nombre considérable de permis et comme les Fédérations se battent pour en reconquérir, elles auront tout Intérêt à aider Bio-Espace
Le lapin, c’est enfin une chasse sportive « qui bouge’, donc la chasse que les jeunes auraient; envie de pratiquer et là encore les Fédérations qui cherchent à « rajeunir les cadres » ont tout à gagner…
Jean BERTON
Je suis intéressé par cette découverte et cherche à refaire ma population de lapins devenue minuscule. ( dans la somme , prés de Rue)
Comment acheter les puces, comment les utiliser .
Avez-vous une doc ?
Merci de vos informations
Maurice Motte